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Cyril, infirmier puériculteur en pédiatrie

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Après avoir été pompier volontaire et travaillé durant 11 ans en bloc opératoire pédiatrique, Cyril a eu pour vocation d’exercer le métier d’infirmier puériculteur pour apporter son expertise au CHU de Besançon. 

Quelle est la formation à suivre pour devenir infirmier puériculteur?

Le métier d’infirmier puériculteur nécessite une formation d’infirmier classique post bac dispensée au sein de l’IFPS de Besançon. La formation dure 3 ans et à la suite de l’obtention du diplôme d’Etat d’infirmier (DEI), on peut se spécialiser en formation puériculteur. Cette formation spécialisée dure 1 an pour l’instant, mais un projet est en cours pour faire passer la formation à 18, voire 24 mois. Après l’obtention du DEI, on peut donc directement se présenter au concours d’admission pour devenir puériculteur toujours à l’IFPS ou le faire plus tard soit en autofinancement soit en promotion professionnelle si on est agent du CHU.

Quelles sont les missions quotidiennes d’un infirmier puériculteur ?

Les missions d’un infirmier puériculteur sont les mêmes qu’un infirmier en soins généraux. Je me charge de l’administration des traitements et des soins prescrits par les médecins, des soins d’hygiène, des soins de nursing tout comme l’aide à la prise alimentaire.

La particularité est que pour les infirmiers puériculteurs, on fait exclusivement de la pédiatrie. Je peux m’occuper d’enfants dès la naissance, allant de quelques heures, jusqu’aux jeunes adultes de 18 ans, et parfois au-delà pour certaines pathologies.

On intègre les notions de prévention, d’aide à la parentalité. Au quotidien, je conseille et accompagne les parents pour qu’ils apprennent à bien prendre soin de leur enfant que ce soit au niveau de l’hygiène ou de l’alimentation.

J’étudie de plus toutes les pathologies propres à la pédiatrie, car c’est vraiment une spécialité à part entière et il existe certaines pathologies infantiles que l’on ne retrouve pas chez les adultes. C’est pour cela que la formation est entièrement focalisée sur la pédiatrie. En néonatologie, je me charge aussi de l’accompagnement à l’allaitement qui est typiquement spécifique aux puériculteurs.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’exercer ce métier ?

J’ai d’abord travaillé 8 ans dans l’électronique, puis j’ai eu envie d’avoir une approche un peu plus humaine. Une reconversion professionnelle qui s’est traduite par le fait que j’étais pompier volontaire en parallèle et le fait d’apporter des soins et assistances aux autres en tant que secouriste a révélé une réelle vocation pour moi.

En cherchant ce que je voulais faire, les soins infirmiers me sont venus assez naturellement. Par ailleurs, j’ai toujours eu une bonne relation avec les enfants et donc mon projet a été de devenir infirmier puériculteur.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

La diversification des tâches, la diversité du métier… Il n’y a jamais de routine, on commence une journée et on ne sait pas comment on la finit !

Par ailleurs, ce qui est intéressant en pédiatrie c’est que je m’occupe de nouveau-nés pesant quelques centaines de grammes jusqu’à l’adolescent de plusieurs dizaines de kilos Il existe plusieurs maladies rares qui ne sont suivies que dans ce service et c’est cette grande diversité qui me plait. Les activités du service sont très riches et c’est intellectuellement intéressant, car on répertorie toutes les pathologies qui peuvent exister, ce qui fait de nous le centre pédiatrique référent sur toute la Franche-Comté. Par exemple, tous les patients diabétiques viennent au CHU de Besançon lors de la découverte de la maladie, pour la prise en soin, mais également pour l’éducation thérapeutique, ce qui représente un suivi très enrichissant.

Pourquoi avez-vous choisi d’exercer votre métier au CHU de Besançon ?

J’ai d’abord fait mon école d’infirmier à Besançon et il m’a paru évident de venir travailler au CHU pour mieux connaitre la diversité des pathologies traitées à l’hôpital, ce qui peut être riche d’expérience.

Après avoir réussi mes 3 concours en 2003, j’ai choisi Besançon pour avoir un pied dans une « grosse » pédiatrie. Puis, après avoir travaillé 11 ans en bloc opératoire pédiatrique, j’ai eu envie de m’engager dans mon projet de longue date pour devenir puériculteur. Aujourd’hui, travailler au CHU Besançon est une fierté.

Quelles sont selon vous les principales qualités pour exercer ce métier ?

Il faut d’abord avoir un très bon contact d’une part avec les enfants mais également avec les parents qui sont souvent stressés. Être rassurant en apportant de la confiance tout de suite, c’est la clé. 

Je dirais qu’il faut aussi un petit grain de folie, car lorsque l’on perfuse et qu’on chante en même temps pour rassurer l’enfant, il faut toujours savoir garder la bonne humeur ! Personnellement, je travaille beaucoup avec humour et taquinerie, c’est mon contact premier.

La douceur et la patience sont aussi primordiales. Effectivement, certains soins sont difficiles et les parents peuvent rapidement être angoissés par leur enfant qui est malade et qui pleure. Tout cet environnement parfois stressant nécessite un certain sang-froid et il faut savoir prendre sur soi pour exercer au mieux son métier.

Quel message souhaiteriez-vous faire passer à un étudiant qui hésiterait à se lancer dans cette voie ?

Si tu as l’envie de travailler en pédiatrie et que ça t’intéresse, je ne peux que te dire de foncer. Il faut te donner les moyens lors de tes stages, en faire le plus possible même si ce n’est pas évident en pédiatrie, mais c’est nécessaire pour t’assurer que c’est la bonne voie. Prends plaisir à y aller et prends toutes les opportunités qui s’offrent à toi car être puériculteur, c’est motivant et très enrichissant.

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